lundi 12 janvier 2009
















3 semaines de vacances, 2500 km parcourus, 78 mails en rentrant.... Le Buch vous salue !!

De villes coloniales en capitales de contrebande, de baies caribéennes en forêts tropicales, de montagnes en désert... Tel serait le résumé de vacances un peu folles sur les routes de la diversité colombienne. Je vous en raconte un peu plus :

J'en ai pris plein les yeux. J'ai parcouru l'histoire, à travers les pierres d'anciens villages indigènes perdus dans les montagnes ; sur les murs de Cartegena de las Indias et de Mompox, deux emblèmes de la colonisation espagnole. J'ai déambulé au cœur des paysages de la côte caribéenne sur près de 800 kilomètres en ligne droite. D'abord les îles paradisiaque à l'eau cristalline et au sable blanc. Viennent ensuite les plages du Parque Tayrona où la Sierra Nevada de Santa Marta plonge dans la mer. Puis la lagune de Camarones qui abrite des centaines de flamands roses et où l'on vogue en pirogue le temps d'un couché de soleil. Le tout pour arriver au bout du monde, dans le désert de la Guajira. Un lieu sans limite où ciel, terre et mer se rencontrent dans un spectacle de couleur. La mer offre des bleus paradisiaques, le sable est orangé et le soleil plus qu'inspiré au moment de s'éclipser.

Un décor si particulier qui ne serait rien sans la plus grande des richesse que renferme ce pays : les gens de Colombie.

C'est cette famille costena qui m'a reçu le temps de passer Noël dans une ambiance typiquement caribéenne. Une semaine à boire des bières en parlant pour parler, à manger du poisson avec du riz au lait de coco, une semaine pour découvrir la vraie vie sur la côte en dansant quelques pas au rythme des accordéons du vallenato local..

Ce sont ces gens de la finca de Don Pedro cachée dans la forêt du Parque Tayrona qui propose un tourisme en accord avec l'environnement et la culture locale. Donde Don Pedro tous les employés vous appellent par votre prénom ; on y fait des pain à l'arrequipe et des gâteaux au chocolat-noix de coco au feu de bois ; on mange sur des tables bois où tous se rencontrent le temps d'un repas pour parler de voyages et d'aventures.

C'est cette bande franco-colombienne que nous avons formé dans le Tayrona le temps de quelques rhums et d'une borrachera filosofica inoubliable.

C'est Don Silvio le patron du Punto Rojo à Pueblito, au milieu de nulle part, où nous nous sommes arrêtés boire une bière à l'occasion d'une pause de notre bus. Ce vieux monsieur s'est assis à notre table et nous a parlé de sa vie, de son village, comme un grand-père à ses petits-enfants. J'ai écouté cet inconnu, au bord des larmes. Pour la première fois je ne me suis pas senti étranger. J'étais juste un jeune homme buvant les paroles d'un vieil homme. Je n'avais plus de patrie je faisais juste partie du même monde que lui. Asi es la gente de verdad, dans cet échange j'ai touché du doigt la vérité de ce que nous devrions être les uns avec les autres.

Ce sont enfin tous ces inconnus qui nous ont chargés dans leur voiture pour quelques pesos et qui nous ont raconté leurs histoires .

La Colombie est loin d'avoir résolu tous ses problèmes et elle à encore beaucoup à apprendre. Mais nous devons apprendre de son peuple sa facilité tout autant que sa simplicité en ce qui concerne les relations humaines. Ce voyage est l'histoire d'un échange entre un franchute (petit français) en vadrouille et des dizaines de Colombiens. Ces rencontres, cette chaleur spontanée qui nous touchent tant, nous autres européens froids et civilisées, fait partie du quotidien de ces gens qui malgré tout savent encore vivre heureux.

Je n'ai malheureusement que trop peu d'images de toutes ces personnes, soit parce que nous étions trop soûl pour prendre des photos, soit par pudeur ou tout simplement par oubli. Qu'importe, ces moments sont gravés dans ma mémoire et ne pourront que s'embellir avec le temps, car là où photo fige, le souvenir réinvente... Je vous laisse donc profiter des paysages, en vous disant que si loin de vous tous, j'apprends combien je vous aime. Vous me manquez, prenez bien soin de vous.

La première bizette de 2009, en souriant d'avance à cette année de retrouvailles !!

Buch

8 commentaires:

olive a dit…

Ah putain, alors là on atteint les summums de l'art littéraire!! Le commandant lui même ne saurait trouver les mots pour qualifier ce post!! Tout y était: le rêve, l'émotion, la sérénité... Magique!! Juste magique!!
A+ Buch et Bonne année!!

Hugo a dit…

Putain il va me faire chialer !

Saracroche a dit…

Oh le Buch quelle prose! Tes vacances ressemblent a un veritable voyage initiatique, j'ai eu presque les larmes aux yeux en te lisant!
Ca m'a aussi rappele l'epoque ou j'habitais les Caraibes, les interminables barbecues sur la plage avec les guadeloupeens, les parties de domino arrosees encore et tjs de rhum, le sorbet coco fait sur place, ralala...
Bisous a toi

Anonyme a dit…

damn !
Je n'ai effectivement pas trouvé les mots j'ai eu les larmes à l'oeil (en plus j'écoutais SKA CUBANO en lisant au passage)
dur à croire pour un bonehead hein ?!

Koso je me suis rasé mais cette fois c'est hard Kore lol

triste vie chez los gringos
I wish I could speak spanish and get the hell outta here !

Hasta Siempre Colombia !

Koso a dit…

joli post mon buch.
sinon je voudrais dire que t'avais raison, la fraction bisounours des compañeros est en train de prendre le dessus, et que ça s'envoie des mails amourachés, et que ça chiale devant son pc, faut qu'on fasse qqch en rentrant ça peut pas durer, buch, wich, je compte sur vous pour réinjecter des burnes chez les companeros qui se fiottisent à vue d'oeil.
PS: commandant, moi je garde toujours minimum 1,5mm pour pas qu'on me prenne pour un bone...

noé a dit…

alors le Buch, chapeau ,t'es un poète ! mais c que t'as réussi à me donner l'envie de verser ma ptite larme. bon, en même tps avec moi, c pas très dur ms vraiment c beau, c pur!
gracias le Buch.

La Wich a dit…

bon ca fait un mois, mais cest jms trop tard ! je vois que j'ai pas été la seule a me retrouver ému devant ce mail. C'est qu'on ne peut pas toujours tout prendre en photo et il y a des rencontres qui restent juste graver dans notre mémoire... et surtout qd tu pars en voyage comme ca à la découverte d'un autre monde.

Moi je suis plus à la découverte de comment vivre en période de gd froid et bien c'est bien plus agréable que je le croyais : vive les ballades en raquette perdues au milieu de la nature et les parties de hockey déchainés !

bisous

corniste a dit…

Notre Buch va revenir tout changé de son année à l'étranger. Vraiment je ne savais pas que tu avais une aussi bonne plume. C'est très touchant, tu m'as remonté le moral avec ton language universel.
Le monde a bien besoin de gens comme toi...
Bonne année à tous... Que vos rêves se réalisent.