vendredi 31 octobre 2008































Pueblitos antioqueños

















Je profite de trois weekends hors du communs pour vous envoyer quelques nouvelles. Non, décidément je n'arrive plus à croire que la Colombie est telle que nous la racontent nos médias. Pour vous en convaincre, voici quelques récits de voyages, au cœur d'un pays surprenant.

Le weekend dernier a certainement été le meilleur passé ici. Accompagné d'une Française et d'une Colombienne, je suis parti balader dans un petit village antioqueño, Jerico. Il est bon de savoir que je me suis levé avec un goyavo (gueule de bois) conséquent, issu de la fête de la veille. J'ai donc assez mal digéré les quatre heures de bus nécessaires pour rallier Jerico depuis Medellín. Arrivés à 14h, nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir que le dernier bus pour rentrer partait à 17h. On s'est alors dit qu'il valait mieux profiter et qu'on se débrouillerait toujours pour rentrer plus tard. Car il nous était impossible de ne pas succomber au charme des lieux et à l'accueil chaleureux des habitants. Après quelques flâneries, perdus au milieu des Andes, vers 20h il fallait penser au retour. Nous avons eu le plaisir de rencontrer le seul chauffeur disposé à nous ramener à Medellín, dans un état d'alcoolémie avancé. Non, en fait il était mort saoul. Nous nous sommes regardés tous les trois en pensant qu'il était toujours moins dangereux de dormir dehors que de rentrer avec ce bon monsieur. Et maintenant quoi ? Il ne nous restait plus qu'a faire la fête. Ainsi de bars de tango en discothèques, de rhum en aguardiente, le temps se passait. Finalement à 2h du matin, on nous a indiqué un hôtel pas cher, typique et confortable. Le lendemain, levés 7h et, comme nous étions sur place, nous avons décidé de prolonger notre voyage et de soigner le goyavo en ralliant un village voisin en chiva. Vous savez les chivas sont ces bus tous pleins de couleurs, typiques d'Amérique latine. Nous voici donc cheveux au vent, lancés au lever du jour sur un petit chemin de terre, au milieu de nulle part, dans l'immensité verdoyante des Andes. Un moment de rêve, irréel, ayant pour seuls paysages quelques vaches, une finca de temps à autres, une rivière et les montagnes à l'infini. C'est dans ces instants que peut naître en vous une certaine idée de la liberté. S'il ne doit rester qu'un seul voyage vers le paradis, j'aimerais qu'il ressemble à celui-là : en chiva entre Jerico et Jardin en Colombie. Jardin, c'est le deuxième village où nous sommes arrivés après quelques heures de route. Tout aussi magnifique, nous l'avons savouré à demi somnolents, chacun déambulant dans ses rêves. Dur de retourner au boulot le lundi matin...

Un autre moment de dépaysement total fut le défilé des reines de beauté à Ciudad Bolivar, un autre village antioqueño. C'était un dimanche, où tous les habitants se retrouvent sur la place centrale. D'un coup, la musique s'est faite plus forte, tous se sont massés de chaque côtés de la grand-rue et le défilé a commencé. Nous n'en savions rien, ce fut d'autant plus agréable. Je vous laisse baver sur les photos et imaginer l'ambiance autour de tous ces musiciens, danseur et voitures parées de fleurs sur lesquelles trônaient les plus belles créatures de la région.

Ces récits m'amènent enfin chez Pablo, un ami qui fêtait sa crémaillère il y a quinze jours. Me voici perché sur les hauteurs de la ville, dans une petit maison de pierre et de bois près de laquelle coule un ruisseau. Les arepas et les saucisses crépitaient sur le barbecue quand retentit la première note de... flamenco. Oui, car Pablo et ses amis sont amoureux du flamenco et le jouent à merveille. Pianiste, guitariste, batteur sur une caisse en bois (!!), chanteur, chanteuse, danseur et danseuse, nous ont fait rêver. Car dominant Medellín depuis une maisonnette éclairée à la bougie et bercée de flamenco, ça ne pouvait être qu'un rêve... Le lendemain, le goyavo a cette fois été soigné par une ballade et la rencontre d'une petite cascade. Ni une ni deux, tous à poils et à la flotte ! Bandééé, ça réveille car plutôt fraîche. Puis rebelote l'après-midi, barbecue et guitare, jusqu'au coucher du soleil. Les lundis sont de plus en plus difficiles...

Voilà bande de rats vous savez tout !!

Je vous laisse sur une petite phrase extraite d'un récit de la jeunesse militaire de mon grand-père : « A la gare, pressés de retrouver nos parents, un cœur féminin, notre région, nous nous sommes égarés sans presque nous dire adieu, qu’importe l’amitié est toujours présente dans nos cœurs. »

La bizette

Buch

jeudi 30 octobre 2008

viva Ecuador!


















































































hola a todos. je vous envoie qq photos de ces dernières semaines: en vrac, pas mal de boulot, un peu de montagnes, de beaux marchés fruités, bcp de soirées, une rave et un we prolongé à la plage.
j'en profite aussi pr vs dire que je pars 1 mois dans une communauté sur la côte Nord donc je ne pourrai donner aucune nouvelle. ensuite, une très bonne amie à moi, Laura, va venir me rendre visite. elle va faire du volontariat sur Quito pdt un mois, ac Kakapuya, puis on va aller 2 semaines au Pérou. trop biiien!!!
je vous dis donc à dans 1 mois, profitez bien tous de vos expériences et bisou à toi Ben.

mercredi 29 octobre 2008

Kosovie

Slt bande de rats !

Si j'écris aujourd'hui sur ce magnifique blog magnifiquement entretenu, c'est pour vous faire part d'une idée engendrée par mon machiavélique cerveau. (Mouhaha !) Comme certains le savent peut-être, je me renseigne beaucoup pour partir l'an prochain dans les Balkans. Or la solution "Ambassade de France au Kosovo" se concrétise petit à petit. Ce projet se rapproche d'un autre, oublié depuis un peu plus d'un an, celui de l'Orient Express. En effet avec Anne, nous avions songé traverser l'Europe du Sud-Est en train à moindre frais. Il m'est donc venu à l'idée de partir au Kosovo en train ou voiture ! Bien évidemment, on est dans le domaine du projet, limite du fantasme. Mais que voulez-vous ? L'idée de traverser l'Italie, la Croatie et la Bosnie en train ou en voiture, accompagné de quelques Compañeros, me donne des frissons ! J'en est déjà touché quelques mots à la Vieille Nne et à Sarah qui semblaient à la fois sceptiques (comme la fosse) et emballées (euh... comme des cadeaux !). Donc voilà, ce blog nous permettant à tous de nous exprimer, j'attends vos avis, remarques, idées de génies et autres conneries et jeux de mots débiles !

En attendant, la bizette à tous...

lundi 27 octobre 2008

Commandant l'alligator

Bonjour à tous ! Commandant n'a peut-être pas osé vous le dire, mais son stage au Cartoon Art Museum lui a permi d'accéder aux plus grandes places du cinéma américain. Passage de San Francisco à Hollywood ou du guichet à la scène, Commandant est devenu une star en interprétant "Gali l'alligator" pour le plus grand plaisir des yeux !

http://fr.youtube.com/watch?v=pRxZ-uvyog0

vendredi 24 octobre 2008

La coloc au pays des caribous!


Pour pallier ma contribution minimale au blog commun des companeros (que je visite pourtant régulièrement) je poste ici, pour tous, la description caricaturale de ma coloc'!
De gauche à droite : mon proprio qui vit avec nous, le vrai québécois comme on peut l'imaginer, en ce moment il est parti depuis plus d'un mois chasser le caribou et l'orignal au coeur de la forêt innateignable sauf en petit avion de brousse dans le grand nord du Québec où personne ne vit et où seuls les tribus autochtones viennent aussi y chasser!
Ensuite c'est Gwen, la petite amie du grand Nico qui suit. Nico fait parti de la coloc, Gwen, théoriquement non mais elle est régulièrement avec nous! Un couple qui m'enseigne à manger bio ( histoire de remplacer Popo la camioneuse pendant un an) et qui travaille et vit ici depuis près de deux ans! Ils enrichissent aussi ma culture cinématographique (comme ont tenté de le faire koso et ben) mais tout en anglais évidemment! Puis vient François, étudiant à Polytechnique, et français, cavalier professionnel! Après vous ne m'avez peut être pas reconnue mais c'est moi avec un beau T-shirt de caribou! Et enfin Mathieu, la seule personne à me concurrencer en débit de parole (eh oui c'est possible) !

Petit voca appris de suite : on dit pas prendre une cuite mais virer une brosse!!!

mardi 14 octobre 2008

Bon anniv Vieux Ben

Eh oui Monsieur prend aussi un coup de ride, la vingtaine est maintenant définitivement derrière toi et tu t'en vas à grands pas vers la trentaine! Rassure toi il y a encore de très séduisants hommes qui ont la trentaine!!! :)
Par contre surveille ta chute capillaire!!!!

Plein de bisous des caribous!

Le fêter ensemble n'est que partie remise...Mieux vaut tard que jamais!

Je pense aux companeros quand ..






Bon les gars, ne vous enervez pas.. Mais ici la petanque se joue avec des BOULES ENORMES. Le cochonet fait la taille d'une boule marseillaise. OUI ! Mais PIRE ENCORE les filles sont autorisees a jouer avec les garcons ! Et meme a commerer pendant le jeu .. A mon Dieu bientot les filles vont fumer des cigares. Tss .. P'tite pensee pour vous en voyant cette "petanque", lieu plutot cool puisque juste en haut d une falaise avec vue sur la mer .




Voici la premiere bouteille de vin avec bouchon de liege que je vois en Australie ! Et c est aussi .. le premier prix ! Enfin le premier prix ici c est 5 dollars, waou. Beaucoup plus cher ( et beaucoup moins savoureux) que le petit caboulot !!

lundi 13 octobre 2008

jeudi 9 octobre 2008

Amigos secretos




Découverte de la ville oui, mais aussi des traditions locale et notamment d'un jeu énorme qui se joue en septembre, le mois de l'amour et l'amitié en Colombie. Je vous le dis tout de suite, à la prochaine rentrée vous y avez tous droit! C'est le jeu des Amigos secretos (amis secrets).

L'idée c'est d'avoir une personne à qui on offre des petites douceurs (chocolats, bonbons, etc.) tous les vendredis pendant un mois. Cette personne ne doit pas savoir qui lui fait des cadeaux. Vous avez aussi un ami secret qui vous gâte. Il y a une feuille où chacun marque ses goûts pour aider son ami secret à lui faire plaisir. Puis au bout d'un mois, on achète un cadeau un peu plus gros qu'on offre le jour de la grande fête de la découverte. Et quand je dis grande fête c'est grande fête de 1h de l'aprèm jusqu'à 2h du mat' !! A un moment avancé de la soirée, on découvre les amis secrets en faisant deviner aux autres qui ça peut être. Puis remise des cadeaux, grosse séance bisounours et reprise de la fiesta. C'est énorme, je vous raconte cette journée de fou, c'était samedi dernier.

Tout d'abord une énorme bouffe à midi qui vous tient au corps jusqu'au lendemain et qui impose de boire des litres avant de ressentir les effets de l'alcool. Le reste c'est simple : "Du rhum, des femmes et d'la bière nom de dieu !" Rumbia toute l'aprèm et toute la nuit. L'occasion de s'envoyer les premiers pas de salsa (1ère tof)... Chaud quand tu sais qu'en Colombie, on apprend à danser avant de marcher et parler. Ils ont la danse dans le sang c'est un truc de fou. C'est le principal instrument des relations sociales. La remise des cadeaux et la découverte c'est la folie, ça crie, ça chante, on s'en fou on est saoûl ! Pour faire deviner qui est son ami tous les moyens sont bons, le mîme, la chanson, l'imitation, ce qui garantit des moments magiques. En ce qui me concerne je resterais dans les annales du jeu en ayant fait la gaffe originale d'offrir mon cadeau dans un sac plastique dans lequel était le paquet cadeau, à côté du même cadeau !! N'ayant eu ni la présence d'esprit d'ouvrir le sac plastique, ni le temps d'acheter du paquet cadeau, je n'avais pas vu qu'il y en avait à l'intérieur et je l'ai offert tel qu'on me l'a donné en sortant du magasin. Je ne vous raconte pas le fou rire général (2ème tof) ! Ca va me poursuivre cette histoire... Bref une soirée unique.

Sinon tout va bien. Depuis que j'ai fait des lectures en français du Petit Prince, je suis devenu Le Petit Prince à l'Alliance. Le jour de la lecture des filles ont voulu prendre des photos avec moi, une fillette trop mignonne m'a demandé : "¿Eres el Principito?". En tant que seul blond à des kilomètres à la ronde, je suis un drôle de sujet d'attraction.

Enfin, après m'être fait vacciné contre la rage par le docteur Renard avant de partir; j'ai négocié un partenariat avec Mme Saboie, directrice marketing des vins de Bordeaux... Ah, la vie est faite de plaisirs simples. Mais bon comme on dit c'est con pour eux !!!

Prenez soin de vous et continuez d'envoyer autant de nouvelles, c'est bon de savoir que tout le monde va bien.

Big bizette

Buch

Rendez-vous avec Medellin






Aujourd'hui j'ai encadré un groupe de Colombiens étudiants en Français pour faire une visite guidée du centre de Medellin. L'idée c'est de les faire parler Français toute une journée en leur faisant redécouvrir le centre ville, autrefois théâtre de toutes les violences et en cours de rénovation. J'ai donc volontiers laissé de côté le stress du bureau pour un petit rendez-vous avec cette ville hors du commun et son histoire. Allez faites-moi péter les préjugés.

Parlons un peu de ce qui fache pour commencer : le narkotrafic. Non, Medellin n'est plus cette ville où le cartel fait régner la loi à grands coups de réglements de compte sanglants. C'est aujourd'hui une ville de fête où il fait bon vivre au rythme du rhum et de la salsa. Mais le narkotrafic n'est pas mort. Il est moins visible mais plus sournois. Les mafieux vendent maintenant la drogue contre des marchandises (jeans, chaussures) qu'ils revendent en Colombie. Ils ont à eux tout un quartier du centre, El Hueco. Comprenez le trou, là où l'argent rentre sale et ressort propre. Vous y trouverez un centre commercial entièrement tenu par la mafia (1ère tof). Les baskets Nike y sont les moins chères du monde, mais si vous les achetez, vous contribuez au narkotrafic. Tous les membres du groupe ont avoués acheter des produits dans ce centre, attirés par les prix... Pour vous donner une idée, pour avoir un magasin de 50 m2 dans ce quartier, il faut payer 400 000€ cash. Sympa l'ambience!!

Mais Medellin c'est bien plus que ça, c'est surtout du dynamisme, l'ambition de changer cette image, des gens plus qu'adorables, la musique omniprésente et la rumbia, la fête, la alegria colombiana, cette joie de vivre déconcertante.

Et Ingrid dans tout ça ? Je peux vous dire que chez la majorité des Colombiens elle n'a pas du tout la côte. Pour eux ce n'est qu'une femme sortie de la haute bourgeoisie bureaucrate, qui n'a de française que les résidus d'un mariage consummé et qui s'est jeté elle-même dans un piège connu de tous dans une région que beaucoup ne considère même pas comme la Colombie... Ils sont écoeurés de la voir comme une fausse Jeanne d'Arc dont la libération n'est que cuisine gouvernementale et politique et qui n'a rien a voir avec ce qu'endure quotidiennement le peuple colombien. Telle est la réalité ici, loin de ce que nous racontent nos medias.

Voilà déjà de quoi faire tomber quelques idées reçues. Pour le reste de la visite, je vous laisse avec les photos. Notez bien celle du buste devant laquelle je passe tous les matins en allant au boulot : vous ne trouvez pas qu'elle a quelque chose de Ben à l'envers ?


La bizette

Buch

mercredi 8 octobre 2008

Instant frime


Hey les companeros!



Vous vous souvenez certainement de Moussa Kaka, le journaliste nigerien emprisonne? Son nom avait fait rire certains d'entre vous ( faut dire qu'il a pas de chance).

Juste pour vous dire qu'il a finalement ete libere, et qui c'est qui a reussi a le joindre au telephone et l'a interviewe pour CPJ? C'est Bibi!

Ca c'est le cote cool de mon stage, pouvoir rencontrer et parler a des journalistes qui ecrivent au peril de leur vie et de leur liberte. Bon ok c'est sans doute un peu "bisounours" comme vision des choses, mais peut etre pas temps que ca finalement... Il faut en avoir du courage pour faire son travail au peril de sa vie.

Je vous laisse mediter la-dessus.